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Le 1er décembre 2015, Jérôme Nutile inaugurait son restaurant gastronomique, Le Mas de Boudan à Nîmes. Un an après presque jour pour jour, l'ancien chef du Castellas à Collias (30), qui avait rendu ses deux étoiles Michelin pour tenter l’aventure en solo, revient au sommet dans l'édition 2016 du prestigieux guide gastronomique. Ce lundi 1er février dans les salons du quai d'Orsay, le chef élu Meilleur ouvrier de France (MOF) en 2011, a reçu son étoile des mains du ministre des affaires étrangères, Laurent Fabius.
Cette nouvelle distinction célèbre la créativité de la Maison Nutile, implantée dans un ancien mas provençal réhabilité en restaurant autour d’un concept « trois-en-un » réunissant un bistro (le Bistr’Au), un gastronomique et un hôtel équipé de trois chambres doubles et une suite. « A Nîmes, je suis parti d'une page blanche, explique Jérôme Nutile. Douze mois après, la réussite du Mas de Boudan est là : le Bistr’Au est complet toute l’année, le gastronomique a pris son essor. En 2016, nous allons partir sur un renouvellement complet de la carte du gastronomique : de nouvelles saveurs, de nouvelles textures, une présentation des plats privilégiant l’esthétisme. » Parmi eux, on retrouvera les célèbres « dans un bouillon léger aux haricots coco de Paimpol » et « bœuf Aubrac en trois versions », deux spécialités du chef qui avaient accompagné son ascension au rang des étoilés du guide Michelin, en 2006 puis en 2009. 

Natif d’Alès, ce Gardois né le 13 mai 1970, a fait ses débuts à l’Abbaye de Sainte-Croix à Salon-de-Provence (une étoile) sous la férule de Pascal Morel ; il a travaillé en Uruguay à Punta del Este, au Chabichou à Courchevel (deux étoiles) avant d’occuper les fonctions de sous-chef chez Georges Blanc à Vonnas pendant 4 ans. À l’âge de 34 ans, Jérôme Nutile associe sa destinée à un très bel hôtel familial, Le Castellas à Collias dans le Gard, et réussit à hisser le restaurant au sommet : il acquiert en 2006 une première étoile Michelin, puis une seconde en 2009. En 2011, Jérôme Nutile accroche à son col l’une des distinctions les plus prisées de la profession, celle de Meilleur ouvrier de France (MOF).